Le

Pose du bardage Un peu d'exotisme

Je profite des fêtes pour reprendre le clavier après quelques mois d’absence pour vous raconter la pose du bardage de notre MOB. Avant d’entrer dans le vif du sujet je vais vous parler de ce qui a motivé notre choix en ce qui concerne le type et la couleur du bardage.

Le choix du bardage

Si on remonte un an et demi en arrière nous n’étions pas vraiment fan du bardage. Nous avions même demandé au fabricant du kit s’il était possible de crépir la façade. Heureusement pour nous (parce que je pense qu’on l’aurait regretté au final) il ne le faisait pas encore et nous proposait juste des panneaux à fixer sur l’ossature avec un simili-crépi tout moche. Bref, hors de question. En fait ce que l’on craignait avec le bardage c’était :

  • L’entretien
  • Le style ‘Heidi rencontre Charles Hingalls’ (ou chalet de montagne si vous préférez)

Nous nous sommes alors orientés vers un bardage peint en usine : Pas besoin d’entretien et pas d’effet chalet. Nous avions choisi un blanc cassé qui semblait du plus bel effet. Sur les conseils du fabricant de l’ossature nous sommes tout de même allé voir avec lui différentes réalisations dont une avec le bardage que nous avions choisi. Et là c’est la grande désillusion, ça ne nous plaît pas vraiment, ça ne fait pas très naturel, on ne dirait pas du bois, on dirait…bah on sait pas trop en fait. On continue donc la visite guidée - oui, ils ont pas mal de réalisations aux alentours - et nous passons devant plusieurs maisons en bois qui ressemble à du vrai bois. Sans nous concerter nous nous faisons la même remarque : certaines ont l’effet chalet et d’autres pas. Et ce n’est pas la forme de la maison qui fait la différence. Le commercial nous explique alors que celles que nous trouvons à notre goût sont en fait en bois exotique, donc sans nœuds, donc sans l’effet ‘chalet’. Côté entretien il parait que c’est moins compliqué qu’avec des essences ‘classiques’ car le bois est plus dur donc moins sujet au vieillissement lié aux intempéries. Notre décision est prise, même si pour le coup ce n’est pas très écolo, nous aurons un bardage en bois exotique!! En ce qui concerne l’essence ce sera de l’Angelim. Un bois orangé au départ qui foncera légèrement une fois exposé aux UVs pour tirer un peu plus vers le rouge..

La pose

La pose du bardage s’est déroulée courant août en plusieurs étapes. Il a fallu, à peu près dans l’ordre :

Clouer les supports :

Sur chaque montant de l’ossature on fixe un tasseau sur lequel on clouera le bardage. Cela permet de laisser une lame d’air entre ce dernier et le pare-pluie afin qu’une ventilation naturelle se fasse de bas en haut pour éviter tout désordre.

On mesure...

On mesure...

...On coupe...

...On coupe...

...Et on cloue!

...Et on cloue!

Au départ j’avoue que j’étais assez sceptique sur le fonctionnement de cette ventilation mais une fois le bardage et le lambris du débord de toit posé on sent vraiment l’air circuler lorsque l’on met la main à la sortie en haut du mur

Poser les grilles anti-rongeurs :

On fixe une cornière métallique à la base des supports. Elle est percée de petits trous afin de laisser passer l’air mais pas les petites bêbêtes qui rêvent de se faire un petit nid douillet derrière le bardage. La pose est réalisée de sorte que l’extrémité de la cornière passe sous le carrelet à la base de l’ossature - oui, celui sur lequel nous avons collé le pare-pluie dans l’article précédent - afin qu’il n’y ait aucun passage possible.

Saturer le bardage :

Pour protéger le bois des intempéries et faire en sorte qu’il ne noircisse pas il faut saturer le bardage régulièrement - Tous les 3 à 5 ans en théorie. Nous verrons bien si ça se confirme en pratique -. Nous avons choisi un saturateur le plus clair disponible (couleur “miel”) afin de conserver le plus possible la couleur naturelle du bois.

Pendant que l’on terminait la couverture et que l’on entamait la pose du pare-pluie, Mme Cazomob accompagnée de ses parents a donc saturé chacune des lames du bardage. Nous avons préféré le faire avant de le poser car :

  • C’est plus simple de le faire à plat plutôt que sur une échelle
  • Chaque lame est saturée entièrement, y compris les parties qui s’encastrent et les extrémités, ce qui n’aurait pas été le cas si nous l’avions fait une fois posé. Le bardage est donc mieux protégé
  • Le saturateur protégeant également des UVs cela évite que le bois ne fonce trop - enfin, ça c’est ce qu’on a compris de ce qu’on nous a expliqué mais nous n’en mettrions pas une main à couper-

Bref, 2 couches ont été passées sur chaque lame à environ 15 minutes d’intervalle. Oui, 15 minutes, car apparemment le bois apprécie autant le saturateur qu’un Ch’ti apprécie la bière. La seule contrainte que nous avons eu est liée à la température. Le saturateur ne doit pas s’appliquer à une température supérieure à 26°. Chose qui, en cette fin juillet caniculaire, était assez compliqué. Il a donc fallu se lever aux aurores pour appliquer le saturateur.

Poser le bardage :

En ce milieu de mois d’août, étant donné que j’avais repris le travail, ce sont nos pères ainsi que ma mère qui ont posé la quasi intégralité du bardage. Dommage, c’est un poste qu’il m’aurait plu de réaliser. Malheureusement lorsqu’en fin de journée j’arrivais tout frais sorti de mon bureau climatisé pour travailler avec eux, je les trouvais tous fatigués d’avoir passé la journée à travailler en plein soleil. D’autant que les douves autour de la maison n’ont pas simplifié les choses.

Heureusement les 3 “bardeurs” n’étant pas à cours d’idées ils ont construit, en quelques dizaines de minutes un échafaudage de fortune à base de palettes et autres planches de récup’. Ça leur a permis d’éviter la fatigue liée à l’utilisation d’une échelle et fait gagné beaucoup de temps.

Au rayon des bonnes idées, pour faciliter l’encastrement des lames de bardages récalcitrantes, nous avons également cloué temporairement des planches sur les supports de clin quelques dizaines de cm au-dessus du niveau de la lame à poser. Cela nous permet de prendre appui dessus avec des serre-joints montés à l’envers pour pousser la nouvelle lame dans celle du dessous.

Pour s’assurer d’être de niveau tout au long de la pose on trace un repère au bleu à l’aide d’un niveau à eau sur tout le tour de la maison au pied de l’ossature. On reporte et on trace ensuite tous les 50cm environ jusqu’en haut du mur. Ainsi si l’on conserve un écartement constant avec ces repères d’un bout à l’autre de la lame on est sûr d’être de niveau et c’est beaucoup plus rapide et simple que de prendre le niveau sur la lame lors de la pose.

La pose en elle-même aura duré un peu moins de 7 jours pour se terminer le 27 août.

On commence par un petit côté...

On commence par un petit côté...

...Puis un petit morceau du côté Nord...

...Puis un petit morceau du côté Nord...

...Avant de partir côté sud...

...Avant de partir côté sud...

Fabrication de l'échafaudage

Fabrication de l'échafaudage

La dernière lame est posée!! (Même si dans l'euphorie elle n'avait pas été clouée :) )

La dernière lame est posée!! (Même si dans l'euphorie elle n'avait pas été clouée :) )

Finitions :

Une fois le bardage en place je me suis posé la question du “trou” tout en haut du mur, entre le bardage et le pare-pluie. En effet, il n’y avait pas de grille anti-rongeur prévue là-haut. Et ça ne choquait pas vraiment le fabricant du kit. Alors d’accord, une fois que le lambris de l’avancée de toit sera posé, les seuls rongeurs qui pourraient rentrer sont ceux qui arriveraient à pénétrer dans les combles. Ce qui ne devrait pas se produire étant donné qu’ils ne peuvent pas entrer par les tuiles à cause du pare-pluie et des peignes d’égout. Mais tout de même, on ne sait jamais, si une souris “ninja” réussit à se faufiler quelque part et fini par se retrouver derrière le bardage c’est la cata : grignotage du pare-vapeur et fabrication d’un petit nid douillet propice à la reproduction dans nos 22 cm de laine de bois. Non merci!

J’ai donc acheté quelques mètres de moustiquaire alu que nous avons découpé aux ciseaux et agrafé entre l’ossature et le bardage afin de colmater toutes les brèches. Ça ne coûte pas bien cher, ça se pose rapidement et c’est assez solide pour résister aux attaques de souris-ninja. Bref, aucune raison de s’en passer.

Voilà pour le bardage. Prochaine étape : les planches de rive et le lambris sous l’avancée de toit…